Jacques Le Brusq
Exposition Le présent du monde, peinture
Au commencement j’ai rencontré Jacques Le Brusq. Je ne connaissais rien de son travail.
Nous parlions de la peinture, de la couleur.
Nous parlions du métier de galeriste,
Nous parlions de l’art, de l’éducation, de la formation dans les écoles.
Et en parlant de tout, nous parlions de nous.
Alors un jour il y a eu une invitation, à voir pour regarder. Je me suis retrouvée assise dans un salon où les toiles étaient prêtes à se montrer. Ce fût un moment délicieux, où Jacques orchestra cette exposition comme une pièce de théâtre – ne dit-on pas tableau pour parler de la scénographie d’une pièce ? - .
Tout le film de nos échanges se redéployait, le chemin d’une vie libre et engagée traduit dans ses peintures.
J’ai vécu ce moment intimement et intensément au présent, mais je me projetais incessamment dans ce futur pour partager cette rencontre de Jacques avec sa peinture.
Avant ma deuxième rencontre avec ses œuvres, j’ai convoqué mes souvenirs avec la nostalgie de la première fois.
Maintenant je sais qu’il n’ y a aucun regret de cette première fois, car c’est une peinture qui se réinvente dès lors que nous sommes convoquées à les revoir.
Oui regarder une peinture de Jacques, c’est comme prendre rendez-vous avec l’essentiel.
Sa peinture mérite la lumière. Se faire happer par le tout, puis glisser vers les transitions chromatiques vaporeuses et mystérieuses, se laisser envelopper. La peinture de jacques est présente et éthérée.
Pas de figuration, mais la réalité de l’abstraction , la présence au monde.
Elisabeth Givre - Galerie Gaïa