Des lendemains dans l’ère du temps

Acteur de terrain par essence, à l’image de ses homologues, le Comité départemental olympique et sportif (Cdos) 93 a une lourde mais belle tâche, celle d’animer et de déployer un sport tous azimuts qui soit au service tant du vivre ensemble collectif que de l’épanouissement individuel.

Servir le sport c’est tout d’abord contribuer à l’enthousiasme des bénévoles et des pratiquants qui, chaque jour, vivent et font vivre de très belles histoires aux habitants et aux habitantes de notre département, qui plus est très concerné par l’aventure des Jeux olympiques et paralympiques.

Servir c’est aussi, parfois, combattre. Notre département est touché par de profondes carences infrastructurelles et des difficultés financières globales, aussi bien pour les instances publiques que pour les habitants. Dans un tel contexte il est toujours difficile d’entreprendre ou de lancer des projets sportifs. Difficile ne veut toutefois pas dire impossible, en bons sportifs nous gardons un esprit de compétiteurs, au service de toutes et tous.

Pour faire davantage entrer le sport dans les têtes et les mœurs, il est crucial d’épouser son époque. Ainsi, même si le sport encadré demeure la panacée dans la mesure où il mêle éducation et transmission d’un savoir technique dans un contexte de socialisation, il ne peut ni ne doit plus être envisagé de manière exclusive. C’est pourquoi le Cdos appuie la création, dans l’espace public, d’installations en libre accès ; ces installations, néanmoins, doivent être conçues pour contribuer à la rencontre entre le sport et le grand public, à l’image des préconisations rattachées à l’actuel Programme des équipements sportifs de proximité.

D’autres déclinaisons s’avèrent aussi pertinentes et indispensables. A commencer par l’essor du sport santé que le Cdos entend accompagner sans restriction, en soutenant çà et là des actions qui associent activité physique et amélioration de l’état sanitaire de la personne. En toile de fond, l’idée refondatrice que le sport vaut autant par les performances sur lesquelles il débouche que par le bien-être qu’il génère.

Bref, le temps est aux mutations sociétales et comportementales dont le Cdos a tôt fait de prendre la mesure. C’est précisément pour faire connaître son savoir-faire sans exclusive qu’il a fait le choix d’éditer une newsletter mensuelle. Je vous souhaite une bonne et riche lecture de son premier numéro.

Philippe Sturm, Président du Cdos 93

   Pour le CDOS 93, l’aménagement c’est du sport   

Le Comité pèse au quotidien afin que la Seine-Saint-Denis devienne une véritable terre de sport et se dote des moyens pour que sa population puisse s’adonner aux activités physiques autant et comme elle le souhaite. On en est encore loin.

La Seine-Saint-Denis, c’est un taux de pratique sportive peu élevé doublé d’un nombre de licenciés assez faible (lire encadré ci-après). Avec, de surcroît, là comme ailleurs, l’essor du sport non encadré. Outre l’évolution des mentalités consubstantielles à celle de la société dans son ensemble, cette tendance s’explique également par un long temps quotidien passé dans les transports, lequel ne s’avère guère compatible avec des horaires d’entraînement, voire de compétition fixes.

Un département très carencé en terme d’équipements
Enfin et surtout, le 93 est un département très carencé en terme d’équipements dans une région qui l’est tout autant. La Seine-Saint-Denis affiche en effet un ratio de 16 d’équipements pour 10 000 habitants contre 24 en Île-de-France et 47 en France. A la clef, un manque endémique de créneaux horaires disponibles au regard de la demande des associations. Pareil déficit s’explique avant tout par la pression foncière et le fait que, par les difficultés financières que connaissent bon nombre de collectivités. A noter, au demeurant, que beaucoup d’équipements sont gérés dans le cadre d’une régie directe, parfois même au niveau départemental, à l’instar du Parc des sports de Marville. Toutefois, la Seine-Saint-Denis abrite des structures remarquables comme le Circuit Carole dédiés aux sports mécaniques, deux vélodromes (à Saint-Denis et à Aulnay-sous-Bois), un important réseau de parcs comme le Parc Georges-Valbon à La Courneuve qui sont autant de lieux de pratique. Sans compter un futur gymnase, au Bourget, qui comportera l’une des plus grandes surfaces de bloc d’escalade en Europe. Dans ces conditions, le Cdos se veut proactif à chaque fois que l’opportunité lui en est offerte. L’objectif est d’être intégré dès le début dans la boucle pour suggérer des solutions pertinentes dans les opérations d’aménagement du territoire et, lorsque c’est nécessaire, y introduire la culture sportive. C’est pour cela qu’il a créé, dans ses rangs, un poste dévolu à cette thématique et est le seul Cdos francilien à avoir innové de la sorte.

Un représentant actif et un facilitateur eu service de l’aménagement sportif
Concrètement, il n’est pas rare que le Cdos représente les intérêts du sport lors de projets d’urbanisme. Il émet alors des avis et des conseils portant soit sur l’édification de nouveaux équipements spécifiques, soit sur des chantiers relatifs à l’organisation d’espaces publics (quartier, parcs etc.) afin de proposer des configurations (infrastructures hybrides…) favorables à la pratique sportive au regard des besoins. Le Cdos est aussi susceptible d’apporter son concours et sa médiation à la recherche de financements. Une contribution loin d’être anodine quand on sait que le manque de moyens qui affecte beaucoup de communes oblitère leur capacité de financement pour faire germer çà et là des lieux dédiés au sport. Entités publiques ou associations sportives, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez avancer avec nous dans vos projets.

  Des chiffres parlants 

- En 2021, la Seine-Saint-Denis, c’était 170 000 licenciés sur près de 2 millions en Île-de-France en 2021. Cela en faisait le département francilien qui en comptait le moins.
- Même constat en ce qui concerne les clubs avec 1 670 sur un total de 18 650 dans la région et, là encore, une dernière place au classement.
- En revanche, le département caracole en tête en ce qui concerne le nombre de licenciés issus des Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) avec 61 500 licenciés (sur un total de 167 000 en Île-de-France), dont deux tiers d’hommes.
- Pour ce qui est des disciplines de prédilection des Séquano-Dionysiens, le football occupe les devants avec plus de 20 % des licenciés, suivi du tennis (près de 10 %) et du judo 8 %. Le handball, la natation, le basketball et la gymnastique, eux, agrègent chacun plus de 5 % des licenciés tandis que sous ce seuil, on trouve, dans l’ordre, le karaté, l’athlétisme, l’équitation le rugby et le golf.

   Le Cdos, un maillon fort de Paris 2024  

 
Le positionnement du Cdos concernant la tenue des Jeux de 2024 est celui d’un soutien inconditionnel et ce, quand bien même ne participe-t-il pas à leur organisation stricto sensu.

Aucun lien juridique n’unit le Cdos au Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo). Cela ne l’empêche pas d’être pleinement impliqué dans la dynamique née de la tenue des JO en Île-de-France. Illustration du propos avec le fait que le Comité est régulièrement consulté, par exemple par la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), à propos de l’aménagement de nouveaux quartiers, du village olympique ou encore, de celui des médias. De même, est-il associé à l’instruction de certains dossiers d’acteurs de Seine-Saint-Denis dans le cadre de l’appel à projets Impact 2024 et, Sa légitimité se fonde, au-delà de son positionnement statutaire, sur son statut de membre du Comité de pilotage Héritage 2024, lequel réunit Paris 2024, la Solideo et les différentes parties prenantes des Jeux de 2024.

Labellisé Terre de Jeux
Le CDOS 93 a obtenu, dès mars 2020, le label Terre de Jeux, preuve supplémentaire qu’il s’inscrit pleinement dans le réseau des collectivités et des membres du mouvement sportif engagés autour des Jeux. Le Comité est aussi un acteur direct de divers projets visant à faire infuser le sport sous toutes ses facettes au sein de la population. Exemples :
- L’action phare du Cdos 93, en partenariat avec le Conseil départemental et Paris 2024, est 24 sites pour 2024. Elle consiste à organiser, dans des villes de Seine-Saint-Denis, des animations et des initiations gratuites et ouvertes à tous les Séquano-Dionysiens. Elles se déroulent dans l’espace public, en dehors des infrastructures traditionnelles, avec un double un enjeu : à la fois investir de nouveaux lieux pour y dispenser des activités physiques et favoriser l’émergence de pratiques sportives innovantes et inclusives dans les clubs.
- Le Cdos 93 a élaboré, en fin d’année 2021, un projet intitulé Sport toi, sport nous sous forme de stages de remobilisation de publics éloignés de la pratique sportive. Subventionné par le fonds Héritage des Jeux, il combine pratique de l’activité physique et découverte des liens entre sport et insertion mais aussi emploi, urbanisme, santé et cohésion sociale. Les salariés du CDOS 93 ont vocation à intervenir dans leur champ de compétences respectif afin de garantir la transversalité du dispositif.
- Le Comité participe à La Fabrique des Jeux en Seine-Saint-Denis. Cette opération sollicite les acteurs du département autour des JOP de Paris 2024 dans le but de maximiser leur impact positif sur le territoire. Comment ? En s’adressant à un large public (habitants, villes, associations, entreprises…) et en leur offrant un cadre d’échanges et de coconstruction de projets liés aux Jeux sur le territoire. Et ce, sous la forme d’ateliers thématiques animés par des partenaires afin de réunir des profils variés. Ces réunions sont un moyen de faire émerger, de valoriser et d’accompagner des propositions concrètes portées, entre autres, par les habitants mais également de formaliser à leur intention des outils de connaissance telles des formations dédiées.

Les JOP 2024, un point de départ et non d’arrivée
Le dénominateur commun de ces initiatives est de faire en sorte que les JOP 2024 soient un point de départ et non d’arrivée d’une nouvelle histoire pour le sport, tant en termes d’équipements que de pratiques et de création d’emplois.